Giorgio Nardone, qui est un grand spécialiste des troubles anxieux, distingue 2 principaux modèles :
- Le premier qui se fonde sur la logique d'évitement et qui est de nature phobique,
- Le second qui se fonde sur le contrôle et qui est de nature obsessionnelle
Au départ, il y a une sensation de peur et une tentative de contrôle interne qui échoue ; elle se transforme en attaque de panique. La logique d'évitement se met alors en place. Exemple : peur phobique de l'avion.
L'évitement peut propérer dans d'autres situations : parler en public, peur panique des araignées, phobie sociale. A ce stade, on reste chez soi et plus on reste chez soi, plus on va éviter, plus on a besoin d'être aidé (être rassuré, déléguer). Ce qui augmente le trouble.
Dans de type de situation, l'entourage est fortement présent et impliqué.
En ce qui concerne le versant obsessionnel, il y a également une sensation de peur mais on va chercher à agir dessus, s'y confronter, anticiper tous les risques, mettre tout sous contrôle. Le contrôle devenant excessif, il y a en fait perte de contrôle.
Lorsqu'il y a TOC, c'est que la personne a trouvé un rituel qui met à distance sa peur. Mais elle devient prisonnière de son rituel. Je peux citer le cas de quelqu'un qui faisait jusqu'à 12h de ménage/jour. Et les compulsions augmentent en quantité et en variété.
Jusqu'à l'encombrement qui déclenche le besoin d'une thérapie.
Autre trouble : le doute pathologique.
Quand on a peur, on essaie de rationaliser cette peur par questionnement. Et l'on se noie dans la recherche de réponses, on est anéanti et l'angoisse s'installe.
Le trouble parano : la personne tente de contrôler l'incontrôlable. Elle se défend faute de pouvoir combattre. Les paranoïaques font d'une petit chose une montagne et en se défendant, ils se construisent l'ennemi, lequel finit par se défendre et renforce le scénario du parano. Ce sont des situations que l'on rencontre de plus en plus dans les entreprises.
Le trouble anxieux se présente comme un déréglement dans le déroulement du bien être. La source de l'angoisse peut être la relation au monde, la relation aux autres (j'ai peur de les décevoir) ou la relation à soi, à son corps qui devient menaçant (coeur fragile). Si l'on devient trop attentif à cela, on devient vite hypocondriaque.
Et tout ceci peut s'entrelacer.
La peur d'un danger que l'on n'arrive pas à gérer, qu'il soit interne ou externe construit la croyance de son incapacité à faire, ce qui accroît l'anxiété;
Notre intervention
Notre approche est fondée sur le construtivisme de la réalité. L'environnement est notre invention.
C'est pourquoi nous nous intéressons au comment une personne perçoit son contexte, le théâtre de sa réalité qui entraîne nécessairement de nombreux conflits, chacun ayant raison de son point de vue. Et comment elle contrôle ou ne contrôle pas tout cela.
Ce contexte de la personne, nous le regardons tel qu'il se pose ici et maintenant. Nous considérons que les causes appartiennent au problème mais rarement à la solution.
Si les difficultés sont là, persistent, c'est que la personne a mis en oeuvre des tentatives de solutions dysfonctionnelles que nous allons nous attacher à bloquer.