Article du quotidien du médecin sur l'épuisement professionnel d'un médecin - Témoignage reccueilli pendant un atelier de LACT
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Le Dr X, médecin gynécologue et chirurgien de 54 ans, qui consulte en cabinet et opère en clinique en région parisienne, a livré un témoignage édifiant lors d’une conférence organisée en début de semaine à Paris par un cabinet spécialisé dans la régulation de troubles et la prévention de risques psychosociaux en milieu professionnel.(1)
(1) Cabinet LACT - La Clinique du Travail
Exigences croissantes des patients « consommateurs », charges, honoraires, rivalités, ras-le-bol... : ce médecin « proche de l’épuisement » a expliqué sans fard les ressorts de sa détresse.
Manque de reconnaissance
« J’éprouve une certaine frustration à ne pas faire exactement les choses pour lesquelles j’ai une certaine compétence. Les femmes me demandent comme gynéco, mais le jour où elles doivent se faire opérer, elles vont à l’hôpital d’en face. Je n’ai pas fait 15 ans d’études pour ça. J’aimerais avoir des patientes qui ne passent pas leur temps à annuler leurs rendez-vous, ni à me demander avant tout combien je prends en honoraires. La relation avec les patients devient difficile, le lien s’est beaucoup dégradé en dix ans. Ils nous consomment, ils nous "chosifient". J’éprouve un sentiment de manque de reconnaissance, c’est une souffrance. J’ai 8 000 euros de charges fixes mensuelles, et j’ai parfois des problèmes économiques : en juin, je vais faire 8 000 euros tout juste d’honoraires, c’est-à-dire que je ne vais rien gagner. J’ai un sentiment de précarité.
Compétition
Mes relations avec mes collègues de la clinique sont bizarres. Tout le monde est à l’affût de travail, nous sommes tous dans la rivalité ! Au milieu de ces confrères, je me sens seule, très isolée. Il m’arrive d’aller boire un café avec eux, mais dès qu’il s’agit de boulot, tout change. Quand je me fais aider professionnellement par un collègue, je suis obligée de lui rétrocéder le montant de mon dépassement d’honoraires, sinon il ne m’aide pas. Et si on s’adresse des patients, c’est 20 % de rétrocession. Il faut être clair : le côté tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, ça n’existe pas. Vous ne pouvez guère attendre de soutien de gens qui sont en rivalité avec vous. Vous êtes toujours seul.
Retrouver le plaisir d’exercer
Je pourrais aller travailler à l’hôpital, je l’ai déjà fait. On y exerce en équipe, on est salarié, et sans soucis d’argent. Le problème c’est qu’à l’hôpital, "on ne fout plus rien". On vous dit, "arrête un peu, va moins vite, reste derrière ton ordinateur, on t’appellera dans une heure quand on sera prêts". Je ne le supporte pas, parce que je suis une bosseuse. Mais si je ne trouve pas de meilleure solution, j’y retournerai peut-être.
Si les choses continuent comme ça, je ferai peut-être un burn-out. J’ai un sentiment de ras-le-bol et suis proche de l’épuisement. Il se peut très bien qu’un prochain matin, je ne me lève pas. Je suis inquiète, et je me dis qu’il va falloir trouver une solution assez rapidement. Heureusement, j’ai beaucoup d’amis à qui je parle souvent. Je suis satisfaite de leur écoute, mais ça ne résout pas le problème. La solution, c’est à moi de la trouver. Mon problème, c’est comment faire pour me sentir un peu moins seule, et comment retrouver le plaisir d’exercer comme à mes débuts. »
H.S.R.
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Les Commentaires | 52 commentaires
Le 19/06/2014 à 20h44
Profession : Médecin
« Chers confrères, Rien ne changera si nous ne nous approprions pas les outils de ceux qui veulent nous étrangler . Nous devons investir sur la maitrise de nos outils ou nous serons à la merci des politiques et des financeurs. Il faut aujourd'hui organiser ensemble une sortie vers un secteur 3 solvabilisé. Une offre confidentielle circule en ce moment sur internet www.4aces.fr »
Le 19/06/2014 à 15h37
Profession : Médecin
« Il faut faire comme les anciennes recrues qui entraient à la caserne , pour leur service militaire : Entrez dans votre clinique ou votre hôpital en marchant à reculons , comme ça vous avez l'impression d'en sortir , c'est beaucoup moins traumatisant ! Plaisanterie pour détendre l'atmosphère ! »
Le 19/06/2014 à 11h28
Profession : Médecin
« Chère consoeur, quittez Paris, partez dans les DOM, on a besoin de "bosseur" et la médecine peut encore s'exercer "à l'ancienne". Le Soleil, c'est bon pour le moral ! Les problèmes n'y sont pas les mêmes mais la vie y est plus agréable et on a besoin de médecins qui aiment leur métier ! Je suis installée en Guyane française et il n'y a presque pas de gynécologue femme en ville ! Nous avons besoin de vous... Courage ! »
Le 19/06/2014 à 16h20
Profession : Médecin
« Chère Consoeur, je me reconnais à travers votre témoignage, faites gaffe à votre santé en premier et merci car grâce à vous beaucoup de confrères réagissent, mais toujours de manière isolée et disparate: à quand une grève générale des médecins en France, regardez les cheminots ils ne s'embarrassent pas, nous on est payés au lance pierre avec des horaires impossibles à nous rendre malade, des charges qu'aucune autre profession ne tolérerait sans descendre dans la rue et quoi toujours rien !!! Et aucun avantage en contre-partie. Nous sommes des vaches à lait pour tout le monde, corvéables à merci et en plus nous le faisons avec le sourire. Que celui qui vit bien de sa médecine = pas d'impot, pas de carmf, pas d'urssaf, pas de cabinet, pas d'enfants à assumer, pas de prêt, pas d'horaires pourris, et pas de patients cons, pas de risque de plainte = qu'il témoigne ici. Dans le cas contraire, pensons à nous concerter pour porter haut et fort nos problématiques; il est grand temps non, qu'est-ce qu'on attend???tous suicidés??? Du Cran, Du nerf »
Le 19/06/2014 à 09h03
Profession : Médecin
« Chère consoeur, on ne peut pas reprocher aux patientes la demande du montant des honoraires de consultation car à Paris c'est la dérive totale et les patients ne suivent plus, de même les dépassements d'honoraires en clinique, pour une hystéroscopie- ressection d'endomètre, on peut atteindre 400 à 600 euros de dépassement en cumulant bilan radio, avis consultation, dépassement anesthésiste, chir, consultations contrôle... Toutes n'ont pas une mutuelle qui compense, le choix de l'hôpital d'à côté devient fréquent. Il est urgent d'accepter de vous faire prendre en charge , vous pouvez téléphonez sur une ligne dédiée AAPML Association aide professionnelle aux médecins libéraux : 0826 004 580 . Vos trouverez aussi sur des échelles de test d'épuisement professionnel : Test de Maslach et confirmer que oui, vous présentez tous les signes du burn-out et lire ce qu'en dit Eric Galam, spécialiste de la question. Bien confraternellement. Gynécologue Paris »
Le 19/06/2014 à 10h43
Profession : Médecin
« Cher Confrère, c'est un peu facile de dénoncer encore les honoraires sans rapporter le coût total à celui des autres pays occidentaux comparables. On ne peut pas vouloir consommer du médecin, payer 27 € et être indemnisée de 2 700 000 € en cas de complication : tous les réassureurs le diront. Un généraliste est payé comme un coiffeur pour Homme : 23 €. A l'hôpital public, cette faible valeur de l'acte creuse intrinsèquement le déficit, en plus de la faible productivité : nous payons tous, là encore, ce non sens. Et si cette chirurgie gynéco est faite avec un robot à 1 500 000 € payé par les enveloppes de sur-déficit MIGAC, il faut rajouter 1 400 € de pinces à une intervention toujours payée le même prix par la CCAM. »
Le 19/06/2014 à 06h49
Profession : Médecin
« Chère consoeur, il existe des Régions et Paris n'est pas la France ; vous trouverez plus de confraternité et on vous accueillera dans les associations qui sont très fraternelles, le travail ne manque pas et vous pouvez vous faire respecter avec des honoraires décents .Tentez l'expérience avant qu'il ne soit trop tard, si je puis me permettre ! »
Le 19/06/2014 à 10h12
Profession : Médecin
« Et le coût de la vie nettement inférieur en province permet de mieux vivre sans forcer sur les dépassements d'honoraires pour s'offrir la vie qu'on pense mériter à Paris. »
Le 19/06/2014 à 00h58
Profession : Médecin
« Chère Consoeur, acceptez ces 2 conseils venant d'un psychiatre : -dans de telles circonstances, se faire aider à travers un soutien par un professionnel, avec en particulier une bonne évaluation du niveau de dépression de l'humeur, même si l'appui des proches garde toute sa place -ne pas minimiser les conséquences et séquelles si l'on atteint véritablement le burn-out Reste que chacun est "libre" de sa ...servitude volontaire... »
Le 18/06/2014 à 23h50
« Le burn out est la , il faut savoir s'arrêter avant qu' il ne soit trop tard . Même fonctionnaire on n' y échappe pas , c'est pour cela qu'à 58 ans je pars en retraite. »
Le 18/06/2014 à 23h43
Profession : Médecin
« Et alors ?! Le Q.D.M est satisfait de son petit sondage d'opinion. »
Le 18/06/2014 à 23h13
Profession : Médecin
« "La relation avec le patient est difficile ....parfois ; une certaine exigence stupide face à un pro : on a du mal à le supporter et ensuite tout devient lourd ! J'ai décidé de baisser mes revenus et mon nombre de patients pour préserver ma qualité de vie , la mienne ! Car chacun a la sienne et nous sommes très différents ! Ensuite se plaindre de payer trop de charges : il faut faire sa compta ou être proche de son comptable pour trouver le juste milieu entre gain et dépenses et donc impôts + charges et revenu net . Les patients nous tuent, la médecine elle est formidable ! Depuis 30 ans j'y travaille : quels progrès ! Reprenons courage et confiance en nous pour tenir tête aux patients Difficiles et ne pas leur laisser détruire notre vocation ! »
Le 18/06/2014 à 22h39
Profession : Médecin
« C'est hélas le constat que je le fait moi aussi . Nous n'avons plus droit à la moindre reconnaissance. Les patients sont agressifs, instables ,sans aucun respect. Nous sommes écrasés de charges Sociales , traités de nantis . J'ai emprunté pour pouvoir payer mes impôts. La pression fiscale est confiscatoire . Je travaille pour renflouer un état en faillite. Le Burn out nous guette tous. À 60 ans il ne me reste qu'une petite retraite pour survivre Povre France »
Le 18/06/2014 à 23h05
Profession : Médecin
« Je pense que nous sommes tous en "Burn out", certains "craquent"les autres survivent ! Il est difficile d'être soignant et d'admettre cette faiblesse ! Nous ne sommes pas solidaires et chacun souffre dans son coin ! Il n'y a pas de différence entre le "Burn out" du salarié , du libéral, de l'omnipraticien, du spécialiste ... Les Médecins souffrent tous d'une dévalorisation de leur profession et de l'image qu'ils ont d'eux même. »
Le 19/06/2014 à 06h27
Profession : Médecin
« Je suis d'accord avec cette vision des choses mais je veux insister sur toutes ces consultations où on s'étouffe de ne pas dire à tel ou tel patient "vous me faite ch...r!". Et ça mouline et ça mouline et ça vous balance ses doutes ce qu'on a fait à la voisine et pas à eux et pourquoi ci et pourquoi ça : hier une m'a pompée sur les ITT : ils ont fait exprès de me mettre 2 j pour pas que je touche d'indemnités ! Là, le Kiné avec qui j'avais organisé me prévient qu'elle a annulé son RV !!! Les impôts on les doit les charges aussi : on paie les chômeurs et l'immigration ; mais ça on ne le mérite pas ! S'entendre dire l'urgentiste a fait exprès !!! Quelle mentalité : c'est elle qui nous tue ; il faut s'en prémunir, se protéger ; ni le Kiné ni moi même n'auront de RV possible pour cette personne si elle rappelle ! Et hop le principe de la boule de neige commence : ces gens qui ne font pas confiance à leur médecin qui les soigne ( soi niant) nous démolissent ! Alors bien sûr si la CPAM oublie ( elle fait exprès ???) de nous payer ( je suis régulateur), si un pb Perso tombe là dessus , tout ça avec les prélèvements Carmf Urssaf et impôts qui ,eux, ne vous oublient pas : ÇA FAIT TROP ! »
Le 18/06/2014 à 22h22
Profession : Médecin
« Nous vivons probablement une évolution de la pratique libérale. Une "modernisation" de ce type d'exercice pour tout le monde libéral avec les concentrations qui en découlent. C'est le sens de l'histoire. On peut le combattre avec conscience tel un don Quichotte ou peut être surfer avec la déferlante et jouer des opportunités qui nous sont offertes comme par exemple offrir ce que ne peuvent les systèmes salaries, tels la qualité, la relation l'écoute etc... »
Le 18/06/2014 à 22h49
Profession : Médecin
« Quel optimisme... »
Le 18/06/2014 à 22h19
Profession : Médecin
« Chère collègue vous vous trompez dangereusement : vous êtes déjà en burn out ! Chers collègues qui avez réagi avant moi : vous êtes déjà décérébrés ou quoi ? Pas un diagnostic ! que des commentaires de cour d'école. Gnagnagna ! C'est comme moi ! C'est bien fait ! Arrêtez-vous en maladie professionnelle. Prenez un conseil auprès de l'UFML si vous êtes harcelée par votre administration. Courage. Il faut prendre le temps de vous reconstruire. »
Le 18/06/2014 à 22h59
Profession : Médecin
« Urologue à 70 kms de Paris, je confirme ce sentiment : nous sommes devenus des prestataires de services assouvis aux exigences des malades et critiqués sans cesse par nos directeurs qui nous prennent pour des gamins capricieux quand on leur demande de mettre aux normes modernes nos outils de travail. La marge s'amenuise, les charges ne cessent d'augmenter, et nos forfaits n'ont pas été réévaluées depuis 20 ans. Le pire est à venir quand les patients n'auront même plus à avancer leur consultation: il ne nous restera plus qu'à quitter tous notre seul employeur: la sécurité sociale j'espère que nous aurons tous le courage de le faire , ainsi renaitra le corporatisme des médecins tous unis pour soigner dignement les gens qui en ont besoin. »
Le 18/06/2014 à 22h07
Profession : Médecin
« En France, il y deux médecines, celle de Paris, celle de province. Exerçant la même spécialité, je suis aussi exposé au brun out, mais ici, personne ne se vole le travail, il y en a trop, jamais vu un exemple de dichotomie en 30 ans. Un collègue qui aide un autre ?C'est gratuit. Un conseil, cher collègue, quitte Paris, tu gagneras mieux ta vie et tu oublieras une grosse partie de tes soucis qui n'ont rien à voir avec le burn out, mais plutôt avec la dépression. »
Le 18/06/2014 à 23h03
Profession : Médecin
« C'est rigolo cette idée que les confrères de province se font de la pratique en région parisienne. Un chirurgien de province chez qui m'emmenait ma mère, se mit à me plaindre de tout son cœur, s'imaginant que j'étais agressée verbalement voire physiquement tous les quatre matins. Eh bien non, dans ma banlieue populaire, les gens sont très gentils pour la plupart; et les autres ont intérêt à le devenir s'ils veulent avoir un médecin traitant, car ici on a assez de travail pour pouvoir se permettre de virer les rares malotrus (je l'ai fait quelquefois). Quant aux relations entre confrères, elles sont très cordiales quand elles ne sont pas amicales. »
Le 18/06/2014 à 22h58
Profession : Médecin
« Votre conception de la médecine parisienne est assez caricaturale. Personnellement j'ai exercé la médecine générale en province (campagne) et en banlieue parisienne, eh bien, je préfère la banlieue, les gens (et les confrères) y sont bien plus gentils ; et quand je rentre chez moi, je suis tranquille, je ne risque pas de devoir faire des "consultations" dans la rue ou au supermarché. L'anonymat a ses avantages. Quant à la quantité de travail.... on en a bien assez ici ; les patients qui emménagent ont bien du mal à retrouver un médecin traitant. Le seul point où je suis d'accord avec vous, c'est sur le coût de la vie. Mais ici nous avons Paris et toute sa culture à portée de transport en commun, c'est fabuleux. »
Le 18/06/2014 à 22h07
Profession : Médecin
« J'ai 45 ans, et exactement le même ressenti. J'ai fait de la chirurgie viscérale dans un établissement PSPH qui a fermé, et me suis retrouvée avec le choix entre l'hôpital publique et la clinique privée. J'ai choisi la solitude et les charges, mais je sais que je ne tiendrai jusqu'à la retraite, s'il y en a une ... »
Le 18/06/2014 à 22h02
« Le milieu dans lequel vit notre collègue semble bien hostile… Il y a de nombreuses régions de France où une chirurgienne gynéco peut trouver une installation où elle aura autant de travail qu'elles le souhaite, et aucune rivalité avec des collègues bien contents de pouvoir partager le travail. Elle aura des charges beaucoup moins lourdes, pas de temps de transport et donc du temps de vie en plus. »
Le 18/06/2014 à 22h02
Profession : Etudiant
« Bonjour, si cette consœur pouvait retrouver sa place, et son "confort " d'exister , .. je lui conseillerai vivement. Ce confrère qui a passé sa vie a aidé des patients et des confrères dans ce type de situation, mais pas seulement : je ne peux le citer je suppose , mais au moins proposer : ses ouvrages : de la loi du plus fort à la loi du juste entre autres . Il exerce à Toulouse et anime des conférences. »
Le 18/06/2014 à 21h55
Profession : Médecin
« Nous en sommes là !! En effet ... il est temps de se révolter ! »
Le 18/06/2014 à 21h53
Profession : Médecin
« Système public ou privé: Application de "30% dû à la commande" et les annulations au dernier moment par les patients diminueront de 70%.. Mais Marisol annonce en coup médiatique : Tiers Payant Généralisé ! On est au "Bon Marché".. De Profundis... »
Le 18/06/2014 à 21h32
Profession : Médecin
« Tiens, on ose parler d'argent, c'est nouveau ! Jusqu'à présent c'était tabou chez les post soixante huitards »
Le 19/06/2014 à 06h31
Profession : Médecin
« Hi hi les temps changent .......le curseur bouge......on ne va plus travailler avec sa calèche ,on n'a plus de tel fixe , on couche avec son i pad ,on prend ses billets d'avion sur internet , on suit nos formations à distance et on ose dire qu'on gagne .....peu !!!!! Quand d'autres se plaignent de payer trop d'impôts !!! Le monde est fou ! »
Le 18/06/2014 à 21h21
Profession : Médecin « Les médecins on historiquement fait le lit de cette triste situation, à toujours vouloir faire "les mignons", les bien pensants, les bénis oui oui etc. J'ai toujours été sidéré par leur résignation vis à vis toutes les frustrations qui nous ont été infligées au cours de ces dernières décennies. Peut être pensaient-ils que les patients, la CPAM et les politiques et tout le monde... étaient des bisounours ! Maintenant il faut devenir adulte !! Un obstétricien fatigué de 61 ans »
Le 18/06/2014 à 20h51
Profession : Pharmacie
« Je suis pharmacien, tout comme vous , je connais ces rivalités ...on dit mon cher confrère ou consœur... En pensant ....si tu pouvais "crever" un monde réel d'hypocrisie... Quant aux patients qui nous prennent pour des nantis alors que depuis quelques années on nous taxe de tous les côtés ... Si c'était à refaire je deviendrais fonctionnaire .... »
Le 19/06/2014 à 07h19
Profession : Pharmacie
« Vous avez toujours la possibilité de devenir adjoint et faire vos 35 heures ! Cela ne tient qu'à vous ! Un pharmacien »
Le 18/06/2014 à 21h59
Profession : Kinésithérapeute
« Faut voir ce que vous vous permettez de vendre, si ce n'est que vous générez vos cas. Entendre le temps de sa retraite est préférable. »
Le 18/06/2014 à 20h48
Profession : Médecin
« Que pense la CGT de témoignage de ce chirurgien libéral ? »
Le 18/06/2014 à 22h01
Profession : Médecin
« Ben, qu'elle déraille ? (oui, je sais, c'est facile, mais ça fait du bien) Signé: Un psy qui a réorganisé son temps de travail (et ses honoraires) pour ne pas se retrouver de l'autre côté du bureau »
Le 18/06/2014 à 20h46
Profession : Médecin
« 20 % de rétrocession pour adresser un patient ? Est-ce légal ? »
Le 18/06/2014 à 20h45
Profession : Médecin
« Bonsoir effectivement les réseaux existent et le black aussi ... Sans confraternité ... Pierre opéré le malade de Jacques après avoir fait le beau et ne le dit pas à Jacques! Aucun respect aucune solidarité... On l'a vu pour l'avenant 8! Pensez aux taxis et à la cgt de la SNCF ! Un Chir idf »
Le 18/06/2014 à 20h43
Profession : Médecin
« Je me reconnais tout à fait dans ce témoignage Je suis généraliste en cabinet de groupe en ville »
Le 18/06/2014 à 20h43
Profession : Médecin
« Je partage tout a fait l'avis de notre Consoeur concernant ce risque de Burn Out, j'approche la cinquantaine et je ressens exactement les mêmes difficultés . Même ma secrétaire est epuisée par les appels de personnes qui nous prennent pour des prestataires de service ... Il faut en fait faire le tri si l'on ne veut pas plonger dans les problèmes, c'est la meilleure solution que j'ai trouvé depuis quelques temps... Ne pas s'embarrasser de ces patients qui "consomme de la chirugie" comme ils vont faire leur course aux supermarchés "parce qu'ils y ont droit !!! " Je vous rappelle que dans le cadre du Contrat Medical, vous n'êtes pas tenu de prendre en charge un patient que vous ne voulez pas ... Par contre systématiquement faire un courrier de réadressage pour éviter les problèmes . Nous faisons un beau métier ne le laissons pas en pâture aux politiques ni aux faux patients !!! »
Le 18/06/2014 à 20h29
Profession : Médecin
« Patients, si vous saviez... Eux et ceux pour qui ils votent sont les grands responsables de cette dégradation. Les généralistes qui vous jalousent sont dans la même galère; devoir continuer à pédaler sans cesse comme Sysiphe pour ne pas tomber. Plus de plaisir de soigner car le moteur de votre activité sont les charges à couvrir et qui vous courent après....cycle infernal, jusqu'à la chute. Perso: je suis tombé malade mais indirectement, peut-être par psycho-somatisme, pour une raison qui n'avait aucun rapport, mais allez savoir; puis répit de plusieurs mois de convalescence et salariat jusqu'à la retraite en médecine du travail. Et là je peux vous dire combien est relaxe l'activité salariée en contrainte horaire au pays des 35 heures et RTT et congés payés. Coiffé par un employeur, certes, mais qu'est devenue aujourd'hui la médecine ¨libérale¨, sinon un nouvel esclavage ? »
Le 18/06/2014 à 19h43
Profession : Médecin
« "54" ans; c'est l'âge exact où un chirurgien de la clinique d'Antony-Massy a eu un arrêt cardiaque à 18 heures après avoir opéré debout en "non stop"depuis 8 heures le matin- Hélas réanimé par des confrères, il survivra 4 mois avec une hémiplégie droite avant de décéder. Nombreux sont ceux qui l'ont connu, il avait déconseillé à un de mes fils de faire chirurgie. Qu'en penser ? heureusement le fiston l'a écouté ! »
Le 18/06/2014 à 19h40
Profession : Médecin
« Je m'étonne qu'il n'y ait pas un déchaînement de réactions, enfin quelqu'un d'entre nous a osé dire la réalité des choses, mais non nous sommes sur notre piédestal de chirurgien (je suis sur que d'autres spécialités sont concernées) et tout va bien dans notre monde de rivalité, de jalousie, d'espionnage, de petites phrases "anodines" sur les collègues etc... Tout le monde comprendra. Réveillons-nous, frères et sœurs, arrêtons le massacre, soyons solidaires, aidons-nous les uns les autres. Regardez le résultat: nous ne sommes plus reconnus, nous sommes stressés, nous avons peur de la prochaine mise en cause (attention au défaut d'information...). »
Le 18/06/2014 à 19h33
Profession : Médecin
« Je me retrouve tout à fait dans vos propos. Je vais donc essayer, je dis bien essayer car les charges sont néanmoins à payer, de basculer une partie de mon activité en tant que salariée, et de lever de plus en plus en libéral. Quand on voit en plus les perspectives du montant de nos retraites à venir, le choix est vite fait. La CARMF et l'URSSAF ont du doucis à se faire. »
Le 18/06/2014 à 19h32
Profession : Médecin
« Chère consœur; posez-vous la question d'aller vous installer et vivre en province en un endroit favorable sur le plan de la démographie, où les patients vous attendent impatiemment et une jolie région... »
Le 18/06/2014 à 22h53
Profession : Médecin
« La province n'est pas la panacée. »
Le 18/06/2014 à 18h48
Profession : Médecin Auxiliaire
« "Le pb c'est qu'à l'hôpital on ne fout plus rien". Ne revenez pas à l'hôpital, vous seriez étonnée et peut-être déçue de devoir travailler à un rythme qui a bien changé par rapport à il y a quelques années... »
Le 18/06/2014 à 21h09
Profession : Etudiant
« Le fait est qu'entre deux interventions on est toujours obligé d'attendre une heure, c'est-à-dire ne pas bousculer l'ash qui nettoie la salle, les infirmiers de bloc opératoire qui sont très gentils mais qu'il ne faut pas bousculer non plus et il faut attendre aussi le patient (emmené avec du retard par les brancardiers mais aussi attendre l'anesthésiste) etc ... Mais c'est vrai aussi en service où la tentation de tout déléguer aux internes est grande et effectivement d'avoir l'impression de faire moins ... »
Le 18/06/2014 à 21h46
Profession : Médecin
« Administration quand tu nous tiens en joug de syndicats ! Rentabilité en respect des compétences = 0... »
Le 18/06/2014 à 21h06
« Moi aussi, ça me fait "presque" sourire, ce genre de petite phrase sibiline ... Je pourrais raconter mon histoire qui ne se passe pas dans le privé, mais à l'hôpital, et le burn-out, le harcèlement, les menaces, ce n'est pas à venir, c'est déjà fait ! Suite à la volonté de vouloir continuer à pratiquer une médecine éthique comme je l'ai apprise et pour laquelle j'ai signé au début de ma carrière, face au désastre de la T2A et HPST (et bientôt probablement la prochaine loi Touraine ! ) !!! Si le QDM veut me consacrer un article, il n'y a pas d'objection, je pourrais témoigner en tant que Dr Y ... Un PH, qui rêve de libéral, actuellement en grande souffrance, suite au refus de faire de la médecine de "rapport" au rabais. »
Le 18/06/2014 à 16h23
Profession : Médecin
« "Les joies du métier" comme on dit "tout beau tout joli". Vivement que les "HOMMES REVIENNENT !" »
Le 18/06/2014 à 21h52
Profession : Médecin
« Je ne saisis pas le rapport entre les conditions d'exercice libéral chirurgical se dégradant et le retour des "HOMMES". Pouvez-vous développer votre pensée ? »
Le 18/06/2014 à 21h17
Profession : Médecin
« Les hommes peuvent revenir, mais quand ils tomberont en burn out, vous ne les entendrez pas, ils se suicideront directement. Paix à eux. »
Le 18/06/2014 à 20h19
Profession : Médecin
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