Y a t-il une démarche spéciale pour les adolescents en particulier en ce qui concerne la parole d'honneur ? Chez les adolescents, la situation peut être compliquée par l'utilisation de drogues et substances. L'objectif est de faire partie de leur groupe ; ils doivent se sentir compris et la parole d'honneur, ils savent très bien ce que cela veut dire. La prescription est le résultat de nombreux travaux sur le dialogue stratégique. Si on n'a pas réussi à faire comprendre au patient que l'on a compris son problème, cette prescription ne fonctionne pas. Non seulement auprès d'adolescents, mais auprès d'hommes ou de femmes quels qu'ils soient. L'objectif du dialogue stratégique est de rendre la prescription nécessaire.
Comment intégrez-vous les concepts religieux chez un patient tourné vers la religion ?
Le critère est d'utiliser la technique de l'adaptation d'Ericsson et par conséquent les mots et les concepts que le patient va utiliser avec le thérapeute.
Tout commence par l'observation dont le patient parle et des mots qu'il utilise que l'on peut au besoin amplifier mais en conservant le même canal de communication. Devant une attitude religieuse, je dois faire la même chose, c'est-à-dire reprendre les mêmes mots pour aller vers un changement.
Tout ceci est le résultat d'un processus logique ; je dois utiliser la même géométrie jusqu'au moment où ce sera la personne elle-même qui me dira que ce n'est pas la bonne voie.