Nous distinguons trois logiques d’aboutissement au burn out :
- L’évitement relationnel
- Le contrôle mental
- La formation de croyances
L’évitement relationnel
On se trouve en face d’une personne qui a peur de ses supérieurs ou de ses collègues de travail et qui donc va éviter toute relation.
Au lieu de dire par exemple à sa hiérarchie que les conditions dans lesquelles elle travaille ne sont pas bonnes, qu’il faudrait changer les choses, qu’elle a besoin d’aide, elle va prendre sur elle, de plus en plus, et s’épuiser.
Dans ce cas de figure, c’est bien la peur d’affronter qui guide le comportement ; la peur étant une émotion, il est inutile de chercher à rassurer cette personne avec des formules toutes faites telles que “tu dois prendre du recul, il n’y a pas que le travail dans la vie, etc” qui relèvent du rationnel, qu’elle peut aisément comprendre, mais qui sont de fausses solutions. Car, dans le contexte, elle est incapable de faire ce qu’on lui suggère. Et pire, ces suggestions ne font qu’aggraver son stress et son mal être.
De plus, ce type de situation a généralement un retentissement sur la vie familiale car le travail devient invasif.
Le contrôle mental
On rencontre ce type de logique chez des personnes qui, lorsqu’elles sont en difficulté, vont vouloir tout anticiper, recenser toutes les solutions possibles et bien sûr tout contrôler. Mais elles se rendent compte que tout contrôler parfaitement tout le temps est impossible. Et elles s’épuisent .
Ce sont des profils de salariés qui ne savent pas déléguer, qui ne font pas confiance aux autres et qui sont de fait isolés.
La formation de croyances
Cette troisième logique peut être liée à un projet dans lequel quelqu’un s’est beaucoup investi et qui ne va pas par exemple aller à son terme.
L’intéressé se dit ou bien qu’il n’est pas assez compétent (ou pas compétent du tout) ou bien que l’on cherche à l’évincer.
Il va alors se conduire de telle façon qu’effectivement, sa hiérarchie va douter de lui.
Ces trois logiques peuvent-elles se combiner ?
Oui.
Nous avons, nous thérapeutes, déjà traité des personnes qui, d’abord dans l’évitement par peur de dire, de demander, de recueillir des avis ou des conseils, comme nous venons de le voir, se sont ensuite mises à vouloir tout contrôler, sont allées d’échec en échec et ont finalement fondé des croyances dans leur incompétence.