Nous avons échangé aujourd’hui sur le principe du Practice Research Network (P.R.N) et les bénéfices apportés aussi bien pour les praticiens que pour les patients, suivi des résultats de recherche.
Le P.R.N est un réseau constitué de cliniciens-chercheurs investis et qui cherchent à se parfaire. Chacun des praticiens s’engage, dans une forme de recherche appliquée, à encoder et observer sa pratique puis à intervenir et partager lors de réunions mensuelles entre pairs.
Le PRN est basé sur une infrastructure qui produit des bases de données potentiellement volumineuses qui peuvent être utilisées comme preuves pratiques.
Ici, la motivation première n’est pas l’obligation de devoir améliorer sa pratique mais le désir et l’envie. Le désir de développer un meilleur savoir être, accompagné par le savoir-faire et l’envie de partager, d’explorer des options d’évolution.
Que pensent nos 28 praticiens de leur engagement dans ce processus dynamique ? Selon leur retour, cela leur donne la possibilité avant tout, d’une bonne prise de recul pour chacun de leurs patients. Ensuite l’encodage et l’observation de pratique leur apporte de mieux structurer leurs interventions ainsi que de revisiter les subtilités de l’approche systémique stratégique.
Enfin, cela leur permet également d’installer un feed-back systématique avec leurs patients, notamment au travers de questionnaires d’évaluation, qui participent à l’amélioration de la prise en charge.
Les premiers résultats de recherche établis à l’aide des données encodées (par des praticiens de l’approche systémique et stratégique uniquement.), sur 767 cas traités ayant fait l’objet d’un rendez-vous clôturé, on observe une résolution ou une amélioration du problème dans 79 % des cas et la durée moyenne du traitement a été de 5 mois. 53% sont considérés comme résolus par les praticiens (7-10), 26% se sont améliorés (4-6), 21% sont considérés comme non résolus (0-3).
Pour présenter les différents types de situations pour lesquelles les clients sont venus en consultation, nous ne retenons que les types de diagnostic pour lesquels il y a eu 10 ou plus de cas répertoriés et nous présentons dans 2 tableaux séparés les diagnostics interactionnels qui ne correspondent pas à la nomenclature DSM5 et les diagnostics DSM5.
Les types de situations les plus souvent rencontrés par les partenaires du réseau sont
> les problèmes de confiance en soi (102),
> les conflits interpersonnels (84),
> les problèmes relationnels rencontrés au travail (70),
> les problèmes liés au manque de confiance dans les autres (69),
L’évaluation du taux de résolution est de 80% environ.