La France est-elle particulièrement touchée par le burn-out par rapport aux autres pays ?
Nous avons ici une étude que je vous montre à l'écran sur le stress au travail. Si l'on regarde les facteurs de risques, on voit que l'Italie et la Slovénie se situent aux premiers rangs tandis que la France est plus au milieu, avec des résultats que l'on pourrait qualifier de moyens.
Dans notre lecture à nous, nous ne considérons pas qu'une personne va mal parce que l'entreprise dans laquelle elle travaille ne va pas bien. C'est plutôt une question d'intéraction qui est mal gérée.
Autrefois par exemple, dans les mines de charbon, les mineurs accomplissaient un travail très dur physiquement et psychologiquement et ce n'est par pour autant que l'on parlait d'épuisement au sens du burnout aujourd'hui.
Il n'est toutefois pas question de nier que des facteurs de risques existent ; si une personne est perfectionniste, dans une entreprise où la pression est élevée, dans un contexte de forte concurrence où tout doit aller très vite, l'ensemble de ces facteurs va avoir un poids.
Mais si l'on regarde les choses du seul point de vue des causes, lesquelles appartiennent au problème, on va aboutir sur un plan systémique à des solutions décevantes. Car le contexte de vie de tout individu est composé de son environnement professionnel, de sa vie personnelle et sociale dans lesquels il se passe des choses complexes.
Il ne va pas réagir à cela de façon linéaire car ce qui caractérise le système.
vivant, donc le système humain, ce sont des paradoxes qui mettent en difficulté notre manière rationnelle de vivre les situations.