Notre approche est à la base interactionnelle. Cela signifie qu'un individu est en relation avec lui-même, avec les autres et avec le monde.
Interactionnel avec lui même, cela veut dire qu'il est en lien avec son corps, qu'il a des émotions, qu'il organise sa pensée et acquiert une aptitude à prendre des décisions.
Il est bien évidemment relié aux autres, ce qui induit plus ou moins de coopération : ouverture ou au contraire méfiance.
Et il se situe dans le "monde", c'est-à-dire qu'il doit composer avec les variations de son environnement et vivre par exemple des fusions, des changements de direction, de nouvelles méthodes de travail, qui viennent pertuber a minima ses habitudes.
Cette approche est par ailleurs constructive.
La réalité que l'individu se construit va faire émerger un sentiment de bien être qui peut varier en fonction du contexte.
L'environnement est notre invention car il n'existe pas de réalité objective en soi ; et la mauvaise nouvelle c'est que nous participons à cette réalité, nous participons en quelque sorte à ce que nous subissons, mais la bonne nouvelle, c'est que nous avons la faculté d'y participer autrement.
Dans notre approche, nous travaillons sur ce qu'est un problème tel qu'il se pose de manière toujours interactionnelle. On est d'abord centré sur le présent et non sur le pourquoi des difficultés identifiées. Et nous considérons que si une difficulté persiste, c'est que la manière dont on la gère n'est pas la bonne.
Les questions que nous nous posons c'est donc : qui fait quoi, à qui, en quoi est-ce un problème maintenant ?
Pour nous, les explications appartiennent à la solution et non au problème et c'est là que nous en arrivons au concept de tentatives de solutions. Nous cherchons alors à identifier les tentatives de solutions mises en oeuvre afin de les bloquer ou de les assouplir. Chaque individu, s'appuyant sur les fruits de son expérience, a tendance à réagir à une difficulté et à agir dessus grâce à son système de croyances, ses repères qui peuvent le conduire à se rigidifier s'ils sont trop sollicités ou sollicités au mauvais moment. Naissent alors des certitudes qui amènent à agir "à l'insu de son plein gré".
Les travaux du professeur Nardone ont défini 3 grandes catégories de tentatives de solutions :
- L'évitement : face à une difficulté on l'évite, et en l'évitant on prend le risque de ne jamais savoir faire. On peut de ce fait finir par porter les blessures des batailles qu'on a évitées.
- Le contrôle : c'est agir sur la difficulté en anticipant, en réfléchissant, en insistant dessus ; on peut alors se trouver dans un excès qui va faire en définitive faire perdre le contrôle.
- Notre système de croyances : c'est notre façon de réfléchir, de ne pas se remettre en question, d'avoir des certitudes fonctionnelles. C'est le cas typique du parano convaincu que les autres lui veulent du mal. La réplique des autres confirme sa conviction que "ces autres" développent une attitude très offensive à son endroit et cette réplique confirme sa conviction. Tout ce à quoi on croit existe et on finit par construire son propre piège. Nous allons le voir avec le phénomène de la résistance au changement.
En conclusion, je dirai que nous sommes des experts en régulation, curative mais surtout préventive ; nous aidons avec efficience à rapidement surmonter de nombreux problèmes avec l'entreprise, qu'il s'agisse de troubles du contrôle, de troubles anxieux, d'addictions, généralement plus collectifs qu'individuels.
Nous visons un objectif de changement en prenant en compte la globalité de la situation. Nous sommes clairement orientés "résolutions de problèmes" ce qui est fondamental dans l'approche que je viens de décrire.