Au sein d'une équipe ancienne et autonome, des problèmes de communication se font sentir entre l'équipe et les managers successifs. Le dernier manager a la volonté de résoudre le problème mais n'a plus autorité sur le groupe qui face aux difficultés préfère lui cacher les faits.
Si la situation perdure, le chef d'équipe risque de quitter son poste.
Dans les situations conflictuelles, on voit souvent une équipe continuer à fonctionner sous l’impulsion d’un chef d’équipe qui réussit mais qui s’épuise. On qualifie ce type de situation de victoires à la Pyrrhus.
Retour sur l’histoire :
Une victoire à la Pyrrhus est une victoire au coût dévastateur pour le vainqueur.
L’expression est une allusion au roi Pyrrhus 1er d’Epire dont l’armée souffrit de pertes irremplaçables quand il défit les Romains pendant sa guerre en Italie à la bataille d’Héraclée.
Pyrrhus était en effet un superbe combattant perse qui, avec son armée, remportait toutes les batailles contre les Romains.
Après la bataille d’Héraclée, les armées se séparèrent et on raconte que Pyrrhus répondit à quelqu’un qui célébrait sa victoire que « encore une victoire comme celle-là et il serait complètement défait ».
Il avait perdu une grande partie des forces qu’il avait amenées et presque tous ses amis et principaux commandants ; et, loin de son pays, il n’avait aucun moyen d’avoir de nouvelles recrues. Tandis que le camp romain se remplissait rapidement et abondamment d’hommes frais, pas du tout abattus par la défaite mais puisant dans leur colère une nouvelle force et résolution pour continuer la guerre.
A chaque victoire de Pyrrhus, les Romains perdaient plus d’hommes que lui mais ils pouvaient facilement recruter ; leurs pertes affectaient donc beaucoup moins leur effort de guerre que celui de Pyrrhus.
La citation : « Si nous devons remporter une autre victoire sur les Romains, nous sommes perdus », bien qu’associée à un contexte militaire, s’applique par analogie à d’autres champs d’activité dont celui des situations conflictuelles en milieu professionnel.